Vous avez déjà évoqué la pauvreté des enfants. L'enquête Ipsos-Secours populaire a révélé une explosion, chez les enfants, de la perception de la pauvreté. Dans notre pays, 3 millions d'enfants vivent en situation de pauvreté ou d'exclusion. En raison de la crise sociale que nous traversons, et notamment avec l'inflation, la situation risque de s'aggraver. Je pense particulièrement aux enfants qui se retrouvent à la rue et qui sont particulièrement nombreux. Les chiffres ne traduisent pas la réalité : on nous annonce presque un doublement du nombre d'enfants à la rue cette année, en sachant que seules les familles qui appellent le 115 sont prises en considération dans ces statistiques.
Dans les Hauts-de-Seine, il y a quelques années, faute de constructions de logements à des prix abordables et faute de moyens pour l'hébergement d'urgence, les critères de vulnérabilité ont été déclenchés et nous nous sommes retrouvés avec de nombreuses familles à la rue, avec des enfants de moins de trois ans. La majorité, à l'Assemblée nationale, considère que la solution réside dans la fluidification des parcours. Je souhaite connaître votre regard sur la mise en place de ces critères et, plus généralement, sur l'accès au droit au logement, en particulier pour les enfants, ainsi que votre avis sur la garantie pour l'enfance, décidée au niveau européen.