Monsieur Molac, vous évoquiez la place d'une partie de ceux qui souhaitent depuis très longtemps l'indépendance, pour des raisons politiques tout à fait compréhensibles, que nous respectons évidemment. La Constitution et la France les respectent également.
Vous avez comparé la situation de la Nouvelle-Calédonie avec celle de l'Australie. Mais vous avez pu constater que le dernier référendum australien n'a pas donné raison à ceux qui voulaient conférer davantage de droits aux Aborigènes. Je ne sais d'ailleurs pas dans quelle partie de l'Australie on leur a accordé l'indépendance. Votre comparaison est donc un peu lointaine.
Par ailleurs, contrairement à ce que l'on constate en Australie – j'ai le plus grand respect pour cette grande démocratie –, sur les cinq institutions néo-calédoniennes, quatre sont gouvernées par les indépendantistes. Plus de la moitié des communes de Nouvelle-Calédonie sont gérées par des maires et des conseils municipaux indépendantistes. Je ne connais aucun autre endroit du monde où des gens qui souhaitent mener une politique consistant à lutter pour l'indépendance et pour la séparation d'avec un territoire particulier peuvent occuper de tels postes.
Vous citez l'ONU. Mais l'ONU nous félicite chaque année !