Sa position appelle de notre part deux commentaires. D'une part, la Nouvelle-Calédonie doit tourner la page et se projeter vers l'avenir – c'est ce que demandent les Calédoniens, les jeunes en particulier. Or, j'ai le sentiment qu'à cet « ultime processus », succédera un autre, tout aussi ultime, et que l'avenir de la Nouvelle-Calédonie – celui du nickel, de l'économie, et du social – sera encore retardé : cet avenir attend toujours les décisions politiques. Pour le FLNKS, dont nous respectons profondément les convictions, l'ultime étape sera toujours le chemin qui mène à l'indépendance.
Cela mène à mon second commentaire : il ne peut pas y avoir de débat démocratique dont l'issue est déjà déterminée. Selon le texte adopté par le FLNKS, que j'ai cité, la réponse est déjà donnée, l'issue est fixée et les Calédoniens n'ont pas besoin de se rendre aux urnes : c'est déjà l'indépendance. Évidemment, le Gouvernement ne peut y être favorable : tout républicain, tout démocrate, ne peut être favorable à un processus dont l'issue est certaine et, de plus, contraire à l'avis que la majorité de sa population a exprimé par trois fois.