J'eusse aimé, monsieur le député, que l'ensemble des forces politiques vous soutienne face à une telle menace physique, inacceptable dans une démocratie.
Nous devons comprendre de quelle situation politique nous partons : au-delà du débat et, parfois, des controverses, entre ceux qui veulent le maintien du territoire au sein de la République et ceux qui veulent l'indépendance, les controverses au sein de chaque camp, qui sont parfois générationnelles, font que la parole peut varier. Il faut voir la Nouvelle-Calédonie de Paris pour ne pas le constater. Il en est ainsi, et nous faisons évidemment avec.
Nous défendons et la volonté exprimée par les Calédoniens, et l'intention politique des signataires des accords de Matignon et de Nouméa, dont le Président de la République porte aujourd'hui le message.
Je veux dire à ceux qui contestent la façon dont nous procédons que s'ils pensent que la bonne méthode est d'avoir des discussions dont l'issue est déjà connue, nous ne serons pas d'accord. La trajectoire du quarante et unième congrès du FLNKS, confirmée lors du quarante-deuxième congrès, le mois dernier, consiste à dire qu'il faudrait « un ultime processus qui met[te] en œuvre une programmation d'accession à l'indépendance ». Ni le Gouvernement, ni le Président de la République, ni même le Parlement, ne peuvent, pour donner raison au FNLKS, s'abstenir de consulter les Calédoniens, qui, par trois fois, n'ont pas choisi la voie qu'il propose.