Aujourd'hui, près de 10 % du corps électoral calédonien était dans la rue, soit pour soutenir les thèses indépendantistes, soit pour soutenir celles qu'on appelle loyalistes – c'est-à-dire non indépendantistes. Cette impressionnante marée humaine de dizaines de milliers de personnes, représentant chacune des parties, doit être considérée et respectée. Les manifestants sont déterminés, mus par le souci de voir les problèmes politiques se régler démocratiquement, et nous n'avons pas eu à connaître de débordement jusqu'à présent. J'en remercie non seulement les manifestants, mais aussi le haut-commissaire de la République ainsi que l'ensemble des policiers et des gendarmes, qui ont concouru à l'organisation de ces manifestations.
Au moment où nous discutons – je le précise devant les députés de Nouvelle-Calédonie ici présents M. Philippe Dunoyer et M. le rapporteur Nicolas Metzdorf –, j'ai une pensée pour les policiers et les gendarmes, singulièrement pour les gendarmes, dont les familles sont en ce moment même évacuées parce qu'elles sont menacées de mort par des manifestants qui n'usent pas de la démocratie mais de la violence, du tir à balles réelles et de l'intimidation. J'espère que chacun sur ces bancs, quelles que soient ses opinions politiques, condamnera de tels actes et protégera nos gendarmes, qui servent la République, et leurs familles.