D'après une nouvelle étude de Santé publique France, le risque de dépression concerne 15 % des élèves de la quatrième à la terminale. On estime d'ailleurs qu'entre 2 et 3 millions de jeunes Français souffrent de troubles de santé mentale. À cet égard, les CMP assurent le suivi des jeunes patients et jouent un rôle central pour la mobilisation et la coordination de tous les acteurs du territoire. Or, les délais d'attente pour obtenir un rendez-vous dans les CMP peuvent atteindre plusieurs mois. Cela s'explique notamment par la difficulté à recruter du personnel médical et paramédical. Les CMP sont dirigés par des psychiatres dont le nombre est en baisse, c'est pourquoi la possibilité de déléguer la prise en charge à des professionnels de santé tels que les psychologues ou les IPA va dans le bon sens. Pour que cette ouverture aux professionnels paramédicaux soit effective, il est indispensable de soutenir ces métiers à travers leur rémunération, en prenant en compte leur exercice en multisites ainsi que l'élargissement du périmètre de leurs tâches.
Un autre enjeu est celui de la prévention. À cet égard, je salue la décision du Premier ministre qui, décrétant l'état d'urgence sur la santé mentale, a annoncé l'élargissement du dispositif Mon soutien psy. D'autre part, dans le cadre du projet territorial de santé mentale des Yvelines auquel je participe, l'accent est mis sur la formation des professionnels et non-professionnels aux premiers secours en santé mentale, ainsi qu'au développement des compétences psychosociales dès l'école primaire. Enfin, les maisons des adolescents représentent aussi des ressources appréciables à développer. Monsieur le ministre, pouvez-vous vous prononcer sur la juste reconnaissance des personnels paramédicaux œuvrant au sein des CMP, ainsi que sur la place réservée à la prévention ?