Comme vous l'avez rappelé, monsieur le ministre, nous constatons une dégradation de la santé mentale des jeunes, notamment depuis la crise sanitaire de la covid-19. Cette situation dramatique chez de nombreux enfants, adolescents et jeunes adultes est due à plusieurs facteurs : des fractures et conflits intrafamiliaux, des violences subies au sein du cercle des proches, des situations de fragilité sociale et économique, de la vulnérabilité causée par un ou plusieurs handicaps – dernier point, mais non le moindre, les situations de harcèlement.
Le Gouvernement s'est déjà saisi avec justesse de ce problème de la santé mentale des jeunes, avec notamment le dispositif Mon soutien psy. Cependant, au vu de l'ensemble des facteurs de vulnérabilité, il nous faut construire de façon transverse, avec l'ensemble des acteurs, un réel parcours d'accompagnement des jeunes. Nous devons poursuivre nos efforts pour que tous les enfants soient mieux accompagnés en matière de santé mentale, en resserrant la focale sur la prévention à l'école, en lien avec les professionnels de l'éducation nationale comme les infirmiers et les médecins scolaires, mais aussi avec les psys-EN (psychologues de l'éducation nationale) et les assistants sociaux.
En effet, l'école est le point de convergence des facteurs de vulnérabilité que je viens d'énumérer. Il faut donc créer un continuum entre santé scolaire, santé de ville et tout l'écosystème qui entoure le jeune, afin de pouvoir construire un parcours global d'accompagnement des jeunes en souffrance. Afin de décupler le travail déjà effectué par les acteurs de la santé et de l'éducation nationale, par quels moyens pouvons-nous accompagner les jeunes de manière plus transversale, de leurs premiers pas à l'école jusqu'à leur entrée dans la vie d'adulte ?