J'ai déjà cité des chiffres et je partage le constat dressé par les précédents orateurs : le taux de suicide, le désespoir des jeunes et l'état de leur santé mentale s'imposent à notre attention et appellent des réponses. Le renforcement depuis 2021 des moyens alloués à la psychiatrie, à la pédopsychiatrie et aux structures de prise en charge vise à accompagner un nombre croissant de jeunes. J'ai cité tout à l'heure les 500 000 appels reçus par le numéro national d'appel : ce chiffre signifie que des jeunes sont pris en charge. Je le rappelle, ce sont des professionnels qui décrochent les appels, qui accompagnent les jeunes, qui les orientent vers d'autres professionnels sur leur lieu de résidence et qui dirigent les appels vers les centres.
Je ne reviendrai pas sur le dispositif VigilanS. Pas moins de 125 maisons des adolescents sont désormais implantées partout sur le territoire, jusqu'en Polynésie française. Les professionnels jugent ces dispositifs bénéfiques parce qu'ils regroupent en un même lieu des professionnels aux compétences différentes dans l'intérêt de l'enfant. Vous avez cité le dispositif Mon soutien psy. Des mesures telles que la plus grande facilité d'adressage, la hausse de la rémunération des consultations, le passage de huit à douze consultations, qui en fait un vrai parcours – bien sûr, on ne lâche pas les enfants au bout de la douzième séance si une prise en charge plus longue est nécessaire : dans ce cas, ils sont orientés vers d'autres professionnels –, devraient vous rassurer. Elles amélioreront l'adhésion des professionnels – ceux que j'ai rencontrés attendaient de tels signaux et disent que, dorénavant, ils ont très envie d'entrer dans le dispositif.