Vous pointez un dispositif, Mon soutien psy, qui est nouveau : il est apparu il y a tout juste deux ans, au printemps 2022. Comme tous les dispositifs à leur lancement, il peine à donner sa pleine mesure, mais il a, au moins, le mérite d'exister. Plus de 250 000 patients ont déjà été pris en charge, adressés par 500 000 médecins, ce qui représente près de 1,3 million de séances réalisées.
Cependant, vous avez raison, le dispositif méritait d'être revu, comme l'a d'ailleurs annoncé le Premier ministre dans son discours de politique générale. Nous y avons travaillé et nous sommes sur le point de déployer des mesures nouvelles que je vais vous exposer.
Quelles étaient les principales critiques opposées à ce dispositif ? Le tarif appliqué, de 30 euros par séance, était jugé trop peu élevé ; le nombre de huit séances prises en charge était jugé insuffisant ; enfin, la condition d'adressage initial par un médecin constituait un frein pour nombre de patients. Les leçons ont été tirées puisque la fin de l'adressage par le médecin généraliste a été décidée ; le nombre de séances passera de huit à douze – permettant de dessiner un vrai parcours de prise en charge ; enfin, une augmentation du tarif des séances est prévue, puisqu'il passera de 30 à 50 euros. Une lettre de couverture permettra d'accéder directement à un psychologue conventionné. Cette disposition sera effective dès le début de l'été, sans attendre des évolutions législatives, afin de simplifier et d'accélérer la prise en charge d'un plus grand nombre de patients. Enfin, l'arrêté de revalorisation des tarifs – qui passeront à 50 euros, je le répète – sera pris dans les prochains jours. L'objectif est que le dispositif soit très rapidement plus opérationnel.
La France est l'un des seuls pays au monde à proposer aux patients, grâce à ce mécanisme, des parcours de prise en charge gratuits, à hauteur de douze séances désormais. Il faut aussi souligner cette innovation.