Monsieur Guedj, nous nous connaissons un peu : nous n'allons pas jouer à celui qui a la parole la plus directe. Vous m'avez demandé pourquoi le comité interministériel à la laïcité ne s'était pas réuni depuis 2021 : je ne saurais vous répondre. En revanche, je vous annonce que j'ai demandé au Premier ministre de présider sa prochaine réunion, qui se tiendra en fin d'année. Comme vous, j'ai été frappée de constater qu'il ne s'était pas réuni depuis 2021. Sans vouloir fournir des explications maladroites ou politiques, reconnaissons tout de même que des événements, comme la guerre en Ukraine, contribuent à expliquer cet état de fait. Quoi qu'il en soit, dès ma nomination, c'est l'une des premières choses que j'ai constatées. Je vous garantis qu'un CIL se réunira d'ici à la fin de l'année, ce qui nous permettra d'établir un bilan global.
Avec Stanislas Guerini, nous avons travaillé de concert à la formation des fonctionnaires à la laïcité. L'éducation nationale est l'administration qui compte le plus d'agents formés, avec un taux de 40 % de formation. Cela montre que la volonté politique d'un ministre produit des résultats. Si nous sommes parvenus à ce taux de formation concernant les agents chargés de l'éducation nationale et de la jeunesse, nous pouvons y parvenir dans les autres administrations.
Puis-je faire référence à mon ancien métier ? Afin de sensibiliser les jeunes et le grand public, mais aussi les administrations, j'ai proposé de réfléchir à la question suivante : que serait notre vie sans laïcité ? Nous ne devons plus avoir peur de montrer ce que serait notre société sans laïcité.
Vous avez évoqué Mickaëlle Paty, qui demande la reconnaissance par l'État de sa responsabilité dans la mort de son frère. Je laisserai bien évidemment ma collègue Nicole Belloubet lui répondre. À titre personnel, j'estime que le risque zéro n'existe pas ; j'aurais tout donné pour qu'un tel drame ne survienne jamais. Après…