Monsieur Guedj, je vous remercie pour votre invitation qui me permet de prendre la parole sur la laïcité, ce que j'ai rarement eu l'occasion de faire. Cette thématique relève pourtant de mon portefeuille citoyenneté, qui est très large, même si elle concerne tous les ministères – peu de sujets sont aussi transversaux.
La laïcité ne doit pas être perçue comme une accumulation de règles contraignantes, polémiques et visant à lutter contre une religion, un culte ou une communauté – c'est évident mais cela va mieux en le disant.
En France, la laïcité s'est construite pour donner un socle solide, une assise commune à l'idéal républicain : liberté – l'État garantit à tous la liberté de croire, de ne pas croire, de ne plus croire et de changer de religion –, égalité – l'État laïque est un État impartial, qui n'avantage ni ne désavantage personne du fait de son appartenance religieuse –, fraternité – la laïcité impose le respect par tous des choix et des croyances de chacun, dans un idéal partagé de citoyenneté. La laïcité est donc le socle des valeurs qui nous réunissent.
Pourtant, force est de constater que ce modèle de vivre-ensemble est malheureusement mal connu, mal compris, souvent malmené ou instrumentalisé. Le consensus social autour de la laïcité s'érode, ce qui l'expose à des attaques communautaristes qui le fragilisent. Les administrations, les services publics – l'école, l'hôpital public – sont des sanctuaires républicains où la neutralité est de mise – c'est la loi. L'université est aussi en proie à des tentatives de pressions communautaires. Je l'affirme avec force : l'université est non le lieu de la prise en otage idéologique,…
Le 21/05/2024 à 19:08, Aristide a dit :
"Monsieur Guedj, je vous remercie pour votre invitation qui me permet de prendre la parole sur la laïcité, "
C'est Monsieur Guedj le grand manitou de la laïcité en France ? Ça ne m'étonne pas qu'il y ait autant de contresens.
Vous trouvez ce commentaire constructif : non neutre oui