Je précise à l'attention des députés Falorni et Guedj mes propos, qui n'étaient peut-être pas suffisamment clairs : tant que notre société ne réfléchit pas sur la valeur intrinsèque de la vie, elle n'a pas le droit de légiférer sur la mort, c'est-à-dire le droit de donner la mort.
Nous vivons naturellement en démocratie et l'Assemblée nationale est souveraine pour voter la loi. Les opinions, comme les majorités, peuvent changer. Mais certaines valeurs essentielles demeurent. L'avis du Conseil d'État est très instructif à la fois sur les motifs, les considérations, les questions de déontologie et le risque pénal, qui demeure selon lui en raison des ambiguïtés du dispositif. Les religions représentées aujourd'hui ne veulent pas imposer ; simplement, dans une démarche participative, elles exposent leurs convictions religieuses et anthropologiques. Elles représentent aussi des millions de Français. La loi Claeys-Leonetti a nécessité beaucoup de travaux ; toutefois, elle a su établir un équilibre.