Il serait extrêmement dommageable de cantonner les religions au domaine de la croyance. Je partage avec monseigneur d'Ornellas l'idée que la raison nous guide. Le bouddhisme n'est pas un dogme, mais le partage d'une expérience. Ensuite, face aux 60 % de Français qui se déclarent « sans religion », j'observe que, lors de la pandémie, de nombreuses personnes se sont tournées vers les religions pour chercher à expliquer l'incompréhensible.
Au-delà de nos fonctions de responsables de culte, nous sommes également des citoyens. À ce titre, nous craignons énormément qu'une légalisation de l'aide à mourir, telle qu'énoncée dans le projet de loi, fasse de cas particuliers une règle applicable à tous. Il est de notre devoir d'accompagner la personne en grande souffrance. Plutôt que d'ajouter une couche au millefeuille législatif déjà particulièrement conséquent, nous serions beaucoup plus favorables à une éducation des citoyens pour affronter la mort, plutôt que de toujours la repousser à la périphérie.