Je rejoins monseigneur d'Ornellas sur l'intention. Ensuite, accompagner n'est pas cautionner. Nous accompagnons déjà des personnes qui demandent l'aide à mourir ou le suicide assisté en Suisse. Dans un texte de 2019, nous avons déjà recommandé à nos pasteurs d'aller en ce sens.
Monsieur Falorni, je considère que la loi n'a pas à répondre à toutes les situations. Elle doit poser un cadre. Actuellement, le cadre posé n'est pas exploité ou expérimenté dans ses pleines potentialités.
Madame Fiat, nous ne sommes pas venus énoncer un interdit, mais contribuer au débat d'une société. Nous nous interrogeons sur l'aspect de cette loi qui concerne, selon nous, la psychologie des bien-portants. Les médecins et infirmiers interrogés indiquent que les demandes persistantes qui leur ont été soumises n'étaient qu'au nombre de trois ou quatre en vingt ans. Cela montre bien que, lorsque le malade confronté à la perspective de la mort est pris en charge avec une écoute active, la question change totalement de nature. La demande sociétale très forte doit être mise en corrélation avec ce que pourraient produire des soins palliatifs, qui pourraient « démocratiser » un certain rapport à la mort.