Madame Fiat, la foi catholique exige une réflexion de raison comme le soulignait Jean-Paul II dans son texte Foi et raison. J'ai donc les convictions de ma raison. Je réfléchis en raison.
Si je rencontre un catholique qui a pratiqué l'euthanasie, je mettrai en œuvre la fraternité dans le dialogue, sans juger, comme la Bible invite à le faire. L'intention est fondamentale : l'intention d'apaiser en laissant venir la mort, au cœur du dispositif de la sédation continue et profonde maintenue jusqu'au décès, n'a rien à voir avec celle de donner la mort.
L'expression « aide à mourir » prévue par le texte me pose problème en raison de son ambiguïté. Les législations des autres pays ont le mérite de présenter les choses par leur nom.
Enfin, le texte établit une urgence à l'envers selon moi : la compétence palliative dans les Ehpad aurait lieu en 2031, quand la légalisation de l'euthanasie et du suicide assisté interviendrait dès la fin 2024.