Ce constat n'est pas nouveau : tous les relayeurs interrogés par l'ancienne députée socialiste Joëlle Huillier, qui a fait un travail remarquable dont est issu le rapport intitulé « Du baluchonnage québécois au relayage en France : une solution innovante de répit », remis au Premier ministre de l'époque en mars 2017, indiquaient même qu'un temps de présence trop court auprès de la personne aidée s'apparente à « une forme de maltraitance ». Au demeurant, les séjours de répit, contrairement aux autres types de séjour, permettent à l'aidant et à l'aidé de rester ensemble ; la perte de repères s'en trouve ainsi limitée.
Deuxièmement, les dispositifs présentent un intérêt pour les intervenants eux-mêmes, dont l'organisation du travail se trouve améliorée et la reconnaissance professionnelle renforcée. Ce constat ressort très clairement du rapport d'évaluation – ce n'est pas moi qui le dis : les salariés mobilisés, volontaires – on l'a rappelé précédemment –, disposent d'une plus grande visibilité sur leur planning et d'une plus grande autonomie dans leur activité ; le nombre et la fréquence de leurs déplacements s'en trouvent limités.
En outre, la durée des prestations permet une meilleure valorisation du temps passé auprès de la personne aidée. Pour beaucoup, la réalisation des prestations de relayage s'apparente à une forme de promotion professionnelle, dans un secteur qui offre peu d'opportunités en la matière – vous l'avez dit. Il est vrai que la réalisation de ces prestations a une incidence négative sur l'état de fatigue et la vie sociale des salariés,…