Cette année, le débat sur l'avenir de nos finances publiques revêt une importance d'autant plus cruciale que la trajectoire économique retenue par le Gouvernement dans le programme de stabilité présenté le 17 avril est modifiée par rapport à ce que prévoyait la loi de programmation des finances publiques promulguée en décembre.
Je note tout d'abord que ce programme se fonde sur un scénario macroéconomique qui illustre la résilience de l'économie française face aux multiples chocs subis à l'occasion des crises sanitaire et énergétique. Oui, malgré un résultat 2023 légèrement inférieur aux prévisions, la croissance française reste supérieure à celle de la zone euro. Elle repartirait à la hausse en 2024, en particulier grâce au recul de l'inflation, qui soutiendrait les salaires réels et alimenterait la consommation. Ainsi, l'inflation atteindrait en moyenne 2,5 % en 2024, et 2 % en 2025. L'activité serait également soutenue par l'assouplissement de la politique monétaire de la Banque centrale européenne et par la baisse des taux d'intérêt, attendue dès cette année.
Sur le marché du travail, si le rythme des créations d'emplois a naturellement ralenti par rapport au rebond lié à la reprise économique post-pandémie, je note avec satisfaction que les créations d'emploi salarié se sont poursuivies en 2023. Fin 2023, le taux d'emploi s'élevait à 68,4 %, son plus haut niveau depuis qu'il est mesuré.