L'implication des trois ordres nationaux dans la cohésion nationale et la défense globale participe non seulement à la reconnaissance de ceux qui se sont distingués dans les services éminents rendus à la nation, mais elle constitue aussi un véhicule essentiel à la diffusion et au rayonnement du lien armée nation auquel nous sommes tous très attachés. Nous le voyons régulièrement avec les anciens combattants. Les décorations consacrent des états de service et des participations au combat. Elles jouent un rôle structurant dans les armées et dans le monde d'anciens combattants, d'autant qu'elles s'accompagnent souvent de primes spécifiques.
Cependant, nombre de médaillés militaires qui peuvent prétendre à la Légion d'honneur et dont les dossiers sont diligentés par les différentes chancelleries se voient remettre l'ordre national du Mérite, dont le rang hiérarchique est inférieur à la plus haute distinction des titulaires. « La rouge », distinction d'excellence depuis le Premier Empire, semble difficilement atteignable pour ceux qui ont été engagés en service commandé, à moins de l'obtenir au prix ultime du sang. J'aurais voulu recueillir votre avis sur cette redirection et sur les raisons pour lesquelles cette pratique est devenue courante au sein de la grande chancellerie.
Enfin, afin de renforcer au mieux la cohésion nationale et faire participer les plus jeunes au devoir de mémoire, de nombreux anciens combattants souhaiteraient que les descendants des récipiendaires puissent porter, à titre honorifique, la décoration d'un parent sur la poitrine droite, comme c'est le cas dans d'autres pays comme le Royaume-Uni. Une telle mesure serait-elle bénéfique pour la cohésion nationale ?