La question du coût de l'information me semble être en lien avec celle du financement affecté car, au-delà de l'indépendance de la ressource, sa prévisibilité est également essentielle, notamment pour les médias radio, dont les coûts sont fixes. Une trajectoire pluriannuelle permet également d'investir sur des sujets importants, tels que l'intelligence artificielle.
Sur la question du contenu de l'information, je rappelle la décision récente du Conseil d'État sur le pluralisme, qui a suscité de nombreuses réactions. Elle affirmait également que la chaîne en question était bien une chaîne d'information et qu'elle remplissait correctement les obligations associées. Cela pose la question des spécificités du service public, qui respecte un cahier des missions et des charges et qui rend compte, devant votre commission, de l'exécution de son contrat d'objectifs et de moyens. Si de nombreux éléments sont quantitatifs, d'autres permettent l'appréciation fine de la qualité de ce que produisent nos chaînes. Un renforcement de la façon dont nous expliquons ce qu'est l'information pourrait effectivement être utile, car une émission de débat en plateau diffère, par exemple, du reportage d'un envoyé spécial en Ukraine.
Sur la question de la gouvernance, j'estime que nos salariés s'intéressent avant tout à la question des objectifs et aux projets éditoriaux qui seront permis. Nous travaillons ainsi, dans le domaine de l'information, avec France Télévisions et France Médias Monde, avec qui nous partageons le projet France Info. La dimension éditoriale doit être mise au centre des discussions, à la fois pour l'information et pour la proximité, et c'est en ce sens que deux directeurs de projet ont récemment été nommés. Ils seront chargés d'éclairer nos collaborateurs sur le sens du projet, car on ne peut embarquer les équipes dans ce type de réforme qu'en la leur expliquant.