Je réagis aujourd'hui beaucoup plus calmement que je ne l'ai fait lorsque cette étude d'impact a été publiée, puisque le projet de règlement SUR est désormais retiré. Je ne commenterai pas l'impact d'un règlement qui n'est pas appliqué.
À l'époque, nous avons réagi très fortement. Nous avons été particulièrement meurtris du faible cas que la Commission faisait de la filière viticole européenne, de son histoire et de son rôle dans la culture, la vie sociale et l'aménagement de territoires où il n'y a pas grand-chose d'autre. La vallée du Douro ne serait pas ce qu'elle est sans ses vignobles ! L'approche de la Commission était parfaitement scandaleuse. Nous nous y sommes opposés, notamment en activant nos réseaux politiques afin que les choses ne se passent pas comme la Commission l'avait annoncé.
Nous avions également été outrés lorsque la Commission avait considéré, il y a dix-huit mois, au moment de la réforme des signes de qualité, que ces derniers n'étaient pas des outils de durabilité. Nous avons alors travaillé pour prouver le contraire, puisque nous nous considérons comme les garants de cette durabilité, depuis longtemps et plus encore depuis que ce concept a pris davantage d'importance. Les signes de qualité émanent de groupes de producteurs qui, dans un lieu particulier, décident de se donner des règles spécifiques, strictes et communes en vue de fabriquer un produit un peu original qui leur « ressemble ». Ils demandent à l'État et à l'Europe de leur apporter une reconnaissance. Il s'agit donc d'une idée courageuse, très moderne, qui permet de mettre en avant des productions locales en prenant en compte un facteur humain formidable.