En effet.
Il est également difficile de reprendre l'exploitation familiale lorsque l'équilibre économique n'est pas assuré. Dans ce cas, il n'y a pas d'acheteur et les vignes sont laissées à l'abandon.
On voit désormais des vignobles en friche, à Bordeaux mais aussi dans le Languedoc, dans la vallée du Rhône et dans celle de la Loire. J'avais entendu parler des problèmes de déprise foncière depuis trente-cinq ans, mais il n'est apparu dans la viticulture que depuis trois ans, de manière très brutale et très douloureuse. Des fermiers abandonnent des vignobles et les rendent à leurs propriétaires, lesquels n'ont plus de revenus pour vivre puisque leur patrimoine ne trouve pas preneur. Les paysages qui en résultent sont très difficiles à supporter pour tout le monde et le tissu économique et social des régions concernées est affecté.
S'agissant des robots, si la Champagne arrive à trouver des solutions auprès d'entreprises qui fabriquent des engins capables de vendanger en préservant l'intégrité des raisins, pourquoi pas ? On sait que des entreprises travaillent sur les robots, sans se limiter aux vendanges, pour offrir des solutions aux vignobles dont la valeur ajoutée est forte. Il n'y a pas davantage de raisons de s'opposer à une telle évolution qu'il n'y en avait de refuser de remplacer le cheval et le bœuf par le tracteur.