La diplomatie économique est importante : nous rencontrons les hautes autorités de l'État – le Président de la République, les représentants du Quai d'Orsay – pour évoquer les conflits commerciaux, par exemple l'installation de panneaux photovoltaïques ou les conséquences du contentieux aéronautique. Nous nous trouvons en grande difficulté lorsque l'État prend une décision qui peut être légitime mais dont il n'assume pas les conséquences. Il nous faut alors intervenir, notamment en demandant à accompagner les acteurs de la diplomatie économique lors des déplacements, ce qui doit être mieux structuré qu'aujourd'hui.
Par son organisation commune du marché (OCM), la filière viticole dispose de moyens. Les fonds européens pour la viticulture sont des aides non à l'hectare mais aux investissements : leurs 265 millions annuels permettent notamment d'investir dans le vignoble, les chais ou l'export. Dans ce domaine, nous rencontrons toutefois des difficultés pour instaurer des dispositifs simples, efficaces et utilisables par les entreprises.
La profession est en partie responsable de la sous-consommation des budgets alloués au soutien à l'exportation. Les viticulteurs, les négociants ou les membres de caves coopératives militent plus facilement pour obtenir des aides permettant d'installer une vigne ou un chai que pour soutenir l'exportation. Nous devons travailler avec l'État pour simplifier ces dispositifs très complexes, risqués, voire dangereux car des pénalités peuvent être prononcées si les dossiers ne sont pas montés correctement.
Nos amis italiens et espagnols sont plus efficaces que nous pour tirer parti des fonds européens mis à leur disposition : ils travaillent activement avec leur administration pour utiliser les budgets de promotion. En France, bien que certaines améliorations aient été constatées, nous devons faire beaucoup mieux.