Et au Rhône. La CNR (Compagnie nationale du Rhône) accorde 112 mètres cubes par seconde à l'agriculture, mais nous n'en utilisons que 27. Quand on me dit que le débit du Rhône va baisser, je réponds que même s'il était divisé par deux, il nous resterait 54 mètres cubes par seconde et que nous pourrions encore doubler les prélèvements. Par ailleurs, je vous garantis qu'on peut faire beaucoup mieux avec les technologies d'irrigation actuelles. On passe de 40 000 mètres cubes par hectare à 6 000 ou 7 000 quand on se met à arroser par aspersion, à moins de 5 000 au goutte-à-goutte et à 3 500 au goutte-à-goutte piloté. Et si l'on intègre certaines pratiques agricoles, on réduira encore la consommation. Tout cela nécessite de la technique, des formations, des moyens pour investir et surtout que l'eau soit dans le tuyau au moment où la sonde va déclencher l'arrosage. Enfin, l'eau doit être économisée, partagée et sécurisée : on ne peut pas la partager si elle n'est pas sécurisée – on n'en aura pas assez.
Merci de nous avoir accueillis et écoutés. Nous restons à votre disposition si vous avez besoin de compléments – il faudra notamment régler la question des chiffres.
Soyez assurés que le secteur des fruits et légumes travaille collectivement pour faire avancer les choses. Nous avons besoin de notre agriculture et de productions chez nous. Nous avons le potentiel, de l'eau, des hommes et du sol – nous n'avons pas besoin de beaucoup d'espace. Nos cultures, je parle des légumes transformés, s'intercalent parfois dans des exploitations qui produisent aussi des céréales et des semences : ce n'est pas du mono-produit.