Il y a clairement eu du retard à l'allumage. Le plan avait été annoncé au Salon de l'agriculture 2023. On pensait qu'il serait lancé au plus tard en septembre – du moins pour l'agroéquipement, car les autres aspects ont été travaillés au fur et à mesure. Mais il fallait au préalable une notification à la Commission européenne, dont la réponse n'est arrivée qu'en décembre. C'est ce qui a retardé jusqu'à cette date le lancement du volet agroéquipement. Toutefois, dès février, les 100 premiers millions d'euros de ce volet étaient consommés. Le plan n'a donc pas été vraiment retardé, mais cette situation a un peu usé les nerfs des professionnels et nous nous en étions fait l'écho.
Certains volets doivent encore être consolidés, mais, à ce stade, les moyens déployés correspondent aux engagements pris. En ce qui concerne la consommation – un facteur qui explique en partie la crise du bio –, l'axe D du plan a été amélioré grâce au programme Lait et fruits et légumes à l'école, qui requiert encore des efforts. Quels sont les moyens que l'on consacre à la filière des fruits et légumes, dont on dit qu'ils sont bénéfiques pour la santé et pour l'environnement, au regard des centaines de millions dépensés par l'industrie des produits ultratransformés pour dire aux gens ce qu'ils doivent consommer ?