Nous arrivons au bout du bout. Le diméthoate, déjà supprimé pour les cerises, est en fin d'homologation pour certaines productions et, pour les produits utilisés pour les pommes et les endives, les filières se trouveront dans deux ans dans une impasse technique réelle puisque nous n'avons pas de solutions de substitution.
Nous avons toujours soutenu l'arrêt des molécules les plus dangereuses. Ainsi, l'utilisation de substances CMR1 (cancérogènes, mutagènes et toxiques pour la reproduction) a été réduite de 85 % au cours des cinq dernières années, grâce notamment à des dispositions légales et à une baisse considérable de la dangerosité des produits. Mais il ne faut pas laisser les filières dans l'impasse : si rien n'est fait d'ici à cinq ans, la production nationale passera à 35 % selon les projections faites avec les producteurs de notre secteur.
Pour éviter cette impasse, il ne faut pas, bien sûr, rétablir les produits posant des questions de santé publique majeures, mais la réintroduction de quelques produits pour certaines productions, en conformité avec les autorisations de l'EFSA, permettrait de sauver des cultures. Les néonicotinoïdes n'ont pas d'impact sur les pollinisateurs quand ils sont utilisés dans des productions de fruits et légumes qui, comme la betterave, ne fleurissent pas.