Il faut bien faire le distinguo entre les produits hypertransformés et les fruits et légumes que nous transformons afin, par exemple, de les mettre à la disposition de la restauration collective entre la deuxième et la troisième transformation.
Je ne note pas forcément une baisse de la consommation, mais plutôt une recherche de praticité afin de pouvoir consommer facilement une ration de légumes toute l'année et à moindre coût. Ainsi, la consommation de concentré de tomates est passée de 800 000 tonnes en 1985 à 1,3 million de tonnes aujourd'hui. Durant cette période, ma production a diminué de moitié et les importations ont doublé, voire triplé. Il y a donc bien un problème d'adaptation du marché.
Posez une pomme et une gourde de compote sur une table : les enfants choisiront la gourde. Comment les inciter à consommer le fruit ? L'APRIFEL mène un travail en ce sens, notamment de formation dans les écoles. Le consommateur moderne cherche la rapidité, il ne fait plus trop la cuisine et préfère utiliser des produits préparés pour faire son assemblage.