La Chine est le premier producteur mondial de céréales. Les Chinois représentent 18 % de la population, 6 % des terres arables et 6 % des réserves en eau. Indéniablement, ils rencontrent des problèmes pour nourrir leur population.
Seulement huit pays dans le monde sont en capacité d'exporter du blé. Cela signifie que tous les autres pays ont besoin d'en acheter pour nourrir leur population.
Les régimes alimentaires des pays d'Afrique du Nord sont quatre à cinq fois plus à base de céréales que les nôtres parce que les céréales apportent de la protéine peu onéreuse et qui permet de nourrir la population.
La France est, avec la Norvège, le pays d'Europe qui a le plus de réserves en eau et la pluviométrie annuelle la plus élevée. La problématique réside dans la capacité à gérer l'eau, à avoir une ambition sur l'eau. Nous sommes entourés d'eau. Certains pays dans le monde tels que l'Espagne ou Israël ont mis en place des politiques très dynamiques de réutilisation et de traitement des eaux et rencontrent moins de problèmes d'eau. Il appartient donc à la France d'identifier son ambition en matière de gestion de l'eau.
Lorsque l'Algérie ou l'Égypte produisent des céréales, elles doivent puiser de l'eau dans une nappe phréatique fossile qui se renouvelle tous les dix mille ans. Cela ne fonctionne pas bien et c'est d'autant plus compliqué que les exploitations doivent être déplacées tous les trois ans parce que les zones de production deviennent impropres dans ce délai. L'Égypte a de l'eau et elle est historiquement un grand producteur de blé. Cependant, elle a dépassé les 120 millions d'habitants et le sujet de la gestion de l'eau, en Égypte et en amont de l'Égypte, est devenu prégnant.