Notre commission est censée représenter l'ensemble des courants politiques. Le président et moi-même n'ayant pas la prétention de représenter tous les courants politiques, je vais poser une question, mais cela ne signifie pas que je l'approuve. Toutefois, je pense qu'il est important que vous puissiez y répondre.
Dans un de ses reportages, M. Hugo Clément a évoqué la spécialisation sur les céréales au détriment notamment de la culture du légume, et cette critique sous-jacente qui consiste à dire qu'on se sert de l'agriculture française dans une vocation exportatrice. J'inclus la question de l'eau : comme il faut de l'eau pour produire, finalement, on exporte aussi de l'eau. Pensez-vous qu'il est important pour la France de maintenir cette puissance exportatrice qui sert notamment l'influence ? Vous avez indiqué que cela évite des migrations et des famines. La France doit-elle garder cet outil de production et cette capacité d'exportation dans un contexte où, effectivement, la Russie assume pleinement le fait que, pour elle, la céréale est un outil d'influence, puisque, évidemment, elle ne donne pas des céréales par générosité ?