Il y a plusieurs années, l'INRAE a vraiment orienté ses travaux sur des sujets de sociologie autour de l'exploitation agricole, du cadre rural, des familles. Je rappelle qu'à la sortie des années 1945-1950, le modèle agricole était un modèle familial, fondé sur de petites exploitations, qu'elles soient en terres ou en animaux. Toute une génération et toute une culture se sont construites autour de ces modèles familiaux agricoles, de la ruralité, en somme. Aujourd'hui, le cadre a évolué.
L'ancien président de l'INRA s'est beaucoup attaché à travailler ces sujets de sociologie agricole. Dès lors, les sujets liés à la production ont été un peu lâchés. Aujourd'hui, l'INRAE travaille sur des recherches écosystémiques qui permettent de remettre ses objectifs de production sur le dessus de la pile.
Nous sommes en contact avec les dirigeants de l'INRAE. Le président-directeur général souligne d'ailleurs que la France a désormais obligation de produire de façon saine et propre.
Un virage important s'est amorcé au déclenchement de la guerre en Ukraine et, concomitamment, au moment où la Commission européenne a évoqué son intention de s'orienter vers le Green Deal. Il s'est produit un choc que nous avons tous exprimé, ainsi que de nombreux citoyens et décideurs français. Ce fut une prise de conscience : nous faisions fausse route et il était nécessaire de reprendre le chemin d'une France agricole de qualité, de quantité et qui crée de la valeur, c'est-à-dire de l'emploi.
Sous réserve de procéder encore à quelques restructurations organiques, je pense et j'espère que nous sommes sur le bon chemin.