Si vous me le permettez, Monsieur le rapporteur, j'élargirai un peu votre question. Malheureusement, c'est à cause de la guerre en Ukraine que, nous avons pris conscience collectivement de ces notions de souveraineté et plus particulièrement de souveraineté alimentaire agricole. Nous nous souvenons tous de l'objectif affiché par la Commission européenne, il y a quelques années, avec le projet « moins, moins et moins ». Nous réalisons désormais qu'il est nécessaire de faire plus et mieux parce qu'il ne faut pas oublier que la France joue un rôle majeur dans d'autres pays en matière d'alimentation. D'une manière générale, nous tous, l'ensemble des Français et les pouvoirs publics, nous avons pris conscience qu'il s'avérait essentiel de remettre le dossier agricole et alimentaire sur le dessus de la pile.
Le constat posé, il importe de le traduire dans des actions sinon correctives, du moins préventives, décidées avec le meilleur discernement possible. Nous sommes en relations constantes avec la direction générale de l'alimentation (DGAL) qui, tout comme l'ANSES, est directement rattachée au ministère de l'agriculture. La DGAL a très bien partagé avec nous le constat selon lequel les enjeux agricoles et alimentaires sont majeurs. Dès lors, soyons un peu constructifs ensemble. Les enjeux agricoles et les enjeux de revenu étant majeurs, positionnons-nous dans un cap de transition et de décarbonation, notions d'intérêt général, mais sachons travailler sur un rythme adapté.