C'est un exemple parmi tant d'autres. Le marché de l'autorisation des molécules compte environ entre deux cent cinquante molécules qu'il est nécessaire de revisiter et qui doivent faire l'objet d'une nouvelle autorisation de mise sur le marché. C'est normal dans un cadre réglementaire. L'idée qui avait été partagée consistait à étudier les molécules les plus sensibles, celles qui devaient être renouvelées dans un bref délai et qui nécessitaient une vigilance accrue. Cela concernait soixante-quinze molécules dont certaines ont été directement supprimées par l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) sans concertation et sans un délai qui aurait pu permettre de trouver des solutions. À l'époque, le ministre s'en était offusqué. Il conviendrait de revoir les délégations de sorte que l'État et les ministres, quand ils sont concernés, puissent être donneurs d'ordres et s'appuyer sur l'expertise scientifique la plus probante. Mais c'est ainsi que quelques molécules ont fait l'objet d'une suppression et c'est dommageable. Cela ne signifie pas qu'il n'est pas nécessaire de diminuer les produits chimiques, mais il faut laisser le temps, par exemple, à la génétique de faire son œuvre en sachant qu'une création variétale dure entre sept et dix ans.