Jusqu'au milieu des années 1990, peut-être début 2000, nous avons beaucoup utilisé la chimie, comme ce fut le cas pour la santé humaine. Les agriculteurs utilisaient tous les moyens de production, beaucoup de fertilisants et globalement le rendement moyen a augmenté d'un quintal par hectare et par an. La première réforme de la politique agricole commune a agi comme un frein. Au début des années 2000, de nombreux sujets ont été soulevés, notamment environnementaux, à tort ou à raison, qui ont commencé peu à peu à remettre en cause l'utilisation de la chimie de façon trop systématique.
La décennie de 2012 à nos jours est une décennie durant laquelle les impacts climatiques, la carence en solutions palliant la suppression de certains moyens techniques et de certaines molécules, et quelquefois des sujets autour des coûts de production, tendent à freiner l'augmentation des rendements. Cela ne signifie pas qu'ils n'augmentent jamais, mais la tendance est nettement moins positive qu'il y a vingt ou vingt-cinq ans.
Pour les grandes régions céréalières autour de Paris, les impacts climatiques ne sont pas excessifs. En revanche, des régions plus au sud telles que les Charentes, le Sud-Ouest et l'Occitanie, par exemple, subissent de plein fouet certains impacts climatiques et enregistrent des diminutions très importantes de leurs rendements.