La filière céréalière française représente environ cinq cent vingt mille emplois répartis sur l'ensemble du territoire français, dans deux cent mille exploitations agricoles majoritairement céréalières et environ mille entreprises issues de la collecte de la première transformation.
L'organisation de la filière interprofessionnelle des céréales date de 2004. Elle a été constituée via une contribution volontaire obligatoire (CVO) afin d'assurer le financement de notre institut technique, Arvalis, à hauteur de 50 à 55 %.
Cette association interprofessionnelle agit pour le compte de ses quatorze familles, à savoir les producteurs, les collecteurs, les coopératives et entreprises de négoce, les exportateurs et les entreprises de la première transformation : malteries, meuneries, nutrition animale, semoule, riz et amidonneries, essentiellement.
La filière est très bien organisée depuis plusieurs dizaines d'années. La politique agricole mise en place en 1962 a permis cette organisation avec quelques entreprises leaders sur le territoire qui exportent également des céréales vers des clients qui en ont besoin. Ces entreprises maillent notre territoire national pour fabriquer soit des produits de première transformation, soit directement des produits alimentaires qui vont jusqu'à la porte du consommateur.
À titre d'exemple, la meunerie fabrique de la farine pour des boulangers, mais elle vend également directement de la farine auprès de la grande distribution ou d'autres formes de distribution. Cette filière est très contributrice dans la balance commerciale. En effet, en exportant des produits directement en l'état, des grains, et des produits transformés, suivant les prix de marché, elle représente entre 8 et 11 milliards d'euros d'excédents dans la balance commerciale.
La filière céréalière est totalement engagée dans la transition agricole et alimentaire en prônant, et en espérant, davantage de moyens de production le plus décarbonés possible afin de satisfaire des clients consommateurs en France, en Europe et à l'international qui en ont besoin. En effet, de nombreux pays n'ont pas la chance de disposer d'un territoire agricole comme le nôtre.
Toutefois, cette filière est en concurrence avec de nombreux grands pays. Il ne faut pas oublier que la France est un petit pays en géographie, mais un grand pays agricole. Notre filière céréalière est en concurrence avec évidemment le continent américain, quelques pays d'Europe, notamment l'Allemagne, et, bien sûr, les pays qui bordent la mer Noire, en particulier en ce qui concerne le blé tendre, l'orge, le blé dur et le maïs.