Notre modèle laitier est un peu atypique si on le compare au reste du monde. J'aurai achevé mes mandats à la fin du mois de juin et je suis assez fier d'avoir contribué au maintien de ce modèle, avec quatre-vingt-huit départements où l'on produit encore du lait. C'est une grande richesse. Je laisse à mes successeurs le soin d'arriver à mettre en place une interprofession de tous les producteurs de lait, qu'il s'agisse de lait de vache, de chèvre ou de brebis. Après tout, c'est ce qui nous permet d'avoir un tel plateau de fromages.
En octobre prochain, la France va accueillir à Paris le Sommet mondial du lait qu'organise la Fédération internationale du lait. Nous allons mettre en avant la diversité de notre production fromagère. En Norvège et en Inde, on ne produit qu'un seul fromage. Nous devons conserver notre précieuse diversité.
Le travail n'est certes pas le même selon qu'il s'agit d'une PME ou d'un grand groupe – voire du premier groupe mondial. Mais il faut que tous ces acteurs très divers continuent à être représentés au sein de la même interprofession. L'ensemble peut paraître assez improbable, mais grâce à une sorte d'alchimie on essaie de déterminer des positions de manière unanime. C'est aussi ce qui fait notre richesse.