J'appelle l'attention sur l'Inde, qui est désormais le premier producteur de lait dans le monde. Elle en produit autant que l'Europe entière, soit 150 milliards de litres, et elle continue de se développer. La Commission européenne commence à évoquer un éventuel accord de libre-échange avec ce pays dont la population représente un débouché potentiel important pour les intérêts européens. Mais le développement de la filière laitière indienne conduit à s'interroger sur le contenu de cet accord, s'agissant notamment des clauses miroirs.
La filière laitière française a pour ambition de continuer à développer ses exportations, et ce d'autant plus qu'elle vend des produits à forte valeur ajoutée. Le Salon des fromages a eu lieu dans le cadre du Salon de l'agriculture, comme c'est le cas tous les deux ans. À cette occasion, on pouvait rencontrer des PME qui vendent à l'étranger et pour lesquelles le salon a été l'occasion de réaliser un bon business. Les exportations ne sont pas l'apanage des grands groupes. Il est intéressant de constater que l'action de ces PME permet de répartir la valeur ajoutée en amont.
Notre ambition est bien de vendre des produits à forte valeur ajoutée à l'étranger, même si nous ne pouvons pas nous comparer à Chanel ou à Dior. La filière a bien travaillé et ses produits sont mondialement reconnus pour leur qualité sanitaire. Nous essayons également d'exporter ce savoir-faire, car d'autres pays nous consultent pour comprendre comment produire des produits aussi sains que les nôtres.
Il faut poursuivre dans cette voie.