Comme je l'ai dit précédemment, la suradministration nous leste beaucoup. Notre système fiscal et social est différent, il est plus complexe d'embaucher de la main-d'œuvre salariée. Comme l'a dit Thierry Roquefeuil, on peut imaginer des solutions, mais ce n'est peut-être pas le moment d'aller demander des allégements fiscaux à Bercy… Le prix du litre de lait, destiné à payer le producteur, aura forcément des effets différents selon les marchés, qu'ils soient européens ou mondiaux. Il faut que l'on reste dans le match.
Quels sont les leviers dont nous disposons ?
Outre l'allégement des procédures administratives, il est nécessaire d'améliorer la compétitivité des exploitations et de moderniser les élevages. Nous avons de vrais défis à relever avec la décarbonation de la filière, qui suppose d'investir aussi bien dans les exploitations que dans l'industrie laitière. Une partie de ces coûts sera répercutée sur le consommateur mais nous aurons également besoin du soutien de l'ensemble des pouvoirs publics pour nous accompagner en faisant évoluer les normes, afin d'être au rendez-vous.
L'amélioration de la compétitivité et de la performance est essentielle pour rester dans le match et satisfaire le consommateur français, mais aussi pour l'environnement européen et mondial.