On a contractualisé à partir de 2012, alors que la Commission européenne anticipait aussi la suppression des quotas laitiers en 2015, pour une baisse progressive des volumes. Les organisations professionnelles et les coopératives ont maîtrisé leurs volumes. Contrairement à l'Irlande, aux Pays-Bas, à l'Allemagne et à la Pologne, qui ont développé leur production, la France est passée de 23 à 24 milliards de litres, pour redescendre en dessous de 23 milliards de litres. La suppression des quotas n'a donc pas apporté de volumes supplémentaires ni d'explosion de croissance à la filière laitière française : on a maîtrisé l'ensemble des volumes pour conserver leur valorisation avec les divers marchés.
Aujourd'hui, les pays dont la production a augmenté envisagent de tuer des vaches pour atteindre les objectifs de réduction des gaz à effet de serre. Chez nous, le nombre de vaches a été divisé par deux en vingt ans alors que la production se stabilisait, ce qui signifie que le rendement par vache a progressé. Les exploitations se sont restructurées ; leur nombre a diminué.