La sociologie de nos exploitations évolue. La fin du schéma familial des groupements agricoles d'exploitation en commun (GAEC) père-fils pose la question de l'embauche, car celle-ci a un coût – les heures ne sont pas les mêmes pour un chef d'exploitation, qui ne les compte pas, et pour un salarié, à qui s'appliquent des règles. Pour ce qui est des parts au titre de la politique agricole commune (PAC), lorsque les parents partent à la retraite, on passe de trois parts à une seule, les salariés n'ayant pas de parts. Certains s'interrogent donc naturellement sur le devenir de l'élevage, sans guère de perspectives positives. Quant à la fiscalité, il est aujourd'hui plus intéressant, avec un excédent brut d'exploitation (EBE) positif, d'investir dans du matériel que dans de la main-d'œuvre. Il faudrait, pour que cela change, que l'investissement en main-d'œuvre dans une exploitation laitière soit pris en compte, mais il faut d'abord faire l'avance de trésorerie, avant de faire figurer la charge de la main-d'œuvre dans le compte d'exploitation de l'année suivante. La fiscalité ne propose donc pas des outils adaptés au monde de l'élevage laitier d'aujourd'hui et des années à venir.