Le besoin de stabilité d'autres continents ne doit pas porter préjudice à notre propre compétitivité. La Nouvelle-Zélande, qui exporte 80 % ou 90 % de sa production laitière, a évidemment la volonté d'exporter. Notre crainte est que le Green Deal ne fasse baisser notre production et n'encourage l'importation de produits venant par exemple de ce pays. Nous baissons la voilure pour être plus vertueux en termes d'empreinte carbone et de gaz à effet de serre, mais c'est pour importer depuis des pays beaucoup plus compétitifs, même si le prix du lait a tendance à y augmenter légèrement : il ne faudrait pas que cela se fasse au détriment de notre filière laitière française et européenne et que des raisons politiques nous fassent nous dépouiller au profit de certains pays en déstabilisant l'Europe et la France.