Nous devons nous montrer compétitifs pour être au rendez-vous du consommateur et de l'export, qu'il soit européen ou mondial. Or le coût du travail et la fiscalité constituent pour nous un vrai problème et pèsent sur la production. Le baromètre de l'institut Montaigne, paru en février 2024, révèle que le poids des impôts demeure deux fois plus élevé en France qu'ailleurs en Europe. Certes, le Gouvernement a entrepris de supprimer progressivement la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), mais cela ne suffit pas à nous faire remonter dans le classement. En outre – nous l'avons dit et répété ces dernières semaines –, la suradministration, que nous appelons « l'impôt papier », pèse sur nous comme sur toute entreprise. Nous courons de ce fait le risque de perdre des parts de marché en Europe, et cela nous inquiète. Il est important d'en prendre conscience pour conserver le dynamisme de la France laitière.
Pour conclure, notre marché national doit demeurer robuste et nous devons rester performants, en amont comme en aval. Le CNIEL a pour ambition de faire en sorte que la France laitière, grâce aux travaux engagés depuis des années, continue d'être forte et dynamique. On le sait, la consommation mondiale de produits laitiers continuera de croître dans les années à venir. Un rapport de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) et de la FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture) annonce ainsi une progression annuelle de 1,8 % de la consommation de produits laitiers dans le monde, tandis que la production mondiale ne s'envolera pas. Les indicateurs sont donc plutôt positifs pour la France laitière. À nous de savoir si nous voulons participer à cette croissance et au dynamisme laitier mondial.