Il y a des précédents. Les premières fermetures en lien avec le norovirus ont eu lieu à Noël 2019. Ces épisodes de gastro-entérite interviennent toujours au mauvais moment de l'année, en hiver, à l'approche des fêtes, période durant laquelle nous commercialisons le plus d'huîtres.
L'activité économique connaît actuellement des moments difficiles, mais la crise de notre filière est principalement due aux problèmes sanitaires. Malheureusement, le coquillage est assimilé à la maladie par le grand public, ce qui n'est pas logique. Nous nous efforçons à chaque fois de faire œuvre de pédagogie, mais la tâche est ardue face aux raccourcis médiatiques.
De notre côté, nous travaillons pour améliorer la situation. Demain, j'irai à la rencontre de nos deux ministères de tutelle, pour pouvoir nous accorder sur des solutions claires. Il nous faut aboutir car le système actuel ne peut pas perdurer. La filière, qui était une filière d'excellence avant cet épisode de norovirus, souffre d'une crise de la consommation. En temps normal, nous arrivons à faire consommer nos produits en France et à les exporter. Nous sommes reconnus mondialement, notamment pour nos huîtres crues grâce au suivi sanitaire très rigoureux de la direction générale de l'alimentation (DGAL).
Nous devons améliorer le système pour ne plus subir de fermetures a posteriori, mais en anticipation. Les outils de purification et de mise en sécurité des produits existent, ils doivent être mis en place. Le fonds de transition et de souveraineté alimentaire est complètement opérationnel pour ce type de d'investissement.