Le discours politique national nous est plutôt favorable concernant la production, la facilité de s'installer et la nécessité de donner à nos collègues la visibilité nécessaire pour entreprendre. Sans cette visibilité, il nous est impossible de convaincre un banquier de nous accompagner dans nos projets. Aujourd'hui, nous sommes suspendus à la délivrance d'une autorisation, qui devra d'ailleurs être renouvelée trois ans plus tard. Aujourd'hui, l'incertitude est clairement plus prononcée qu'il y a dix ou douze ans.
Je le redis : je ne pense pas que le problème soit d'ordre national, au-delà des progrès à réaliser dans nos relations avec la direction de l'eau. Un des soucis majeurs réside dans nos relations avec l'administration. Les préfets de la République, préfets de région et de département, ont besoin d'être sensibilisés à cette question puisque ce sont eux qui délivrent les autorisations. Il faut absolument qu'ils comprennent cette nécessité.
Il est invraisemblable et incroyable qu'un même dossier de pisciculture soit traité de manière si différente dans le Finistère ou dans la Gironde. Désormais, nous avons obtenu la présence d'un référent piscicole, la plupart du temps dépendant du préfet de région. Celui-ci doit faire en sorte que les différentes directions départementales traitent les dossiers d'une manière unique.
Il est également nécessaire de poursuivre le mouvement national de simplification. À ce titre, le rapport du Haut-commissaire au plan est particulièrement éclairant. Les messages doivent désormais être transmis dans les départements pour éclairer les préfets sur les enjeux. En outre, nous sommes trop souvent confrontés à des avis négatifs de certains des services qui les assistent, comme je l'ai indiqué plus tôt.
Si vous voulez améliorer la situation, il faut se persuader qu'il est possible de conjuguer agriculture et environnement, mais aussi que le message puisse être transmis à ceux qui prennent les décisions.