Les produits que nous importons proviennent de pays qui ne pratiquent pas les mêmes standards sociaux, économiques, environnementaux que ceux qui nous sont imposés. Cela n'est plus possible. De notre côté, il nous faut respecter 7 500 règlements sur la pêche, alors que nous sommes confrontés à des produits qui ne connaissent pas de normes, ni même parfois de taxes.
À ce titre, l'accord de commerce et de coopération (ACC) signé entre l'Union européenne et le Royaume-Uni n'est plus respecté. Je demande aux élus de la République de monter au front, tant cette situation est inadmissible. Nous avons donné aux pêcheurs du Royaume-Uni 25 % des quotas européens, ainsi que la liberté de marché en Europe. Aujourd'hui, sous couvert de protection environnementale, ils nous expulsent en établissant des aires marines protégées plus grandes que la France. Celles-ci sont à présent au nombre de treize, et trente autres seront également établies. Malheureusement, personne ne réagit, nous l'acceptons sans protester. Une revoyure de la négociation est prévue en 2026, mais il n'y aura plus rien à négocier. Ils nous ont mis dehors, ce qui n'est pas acceptable. Comment encore parler de l'Europe du « vivre ensemble » ?
Par ailleurs, parmi les solutions à privilégier, les régions doivent pouvoir établir des labels régionaux de qualité, qui doivent être reconnus dans la loi Egalim. Si tel n'est pas le cas, le label MSC pourra poursuivre ce que je considère être un racket, puisque les moyennes et grandes surfaces sont pieds et poings liés. Aujourd'hui, il existe des labels comme Normandie Fraîcheur Mer, Breizh Mer, Loire Océan Filière Pêche. Ils sont tous prêts, qu'attendons-nous ?