Je pense notamment à la pisciculture marine, par exemple, qui est une filière récente. Il ne faut pas oublier que toutes les filières de truites, de bars, de daurades, de maigres ou d'esturgeons sont nées de la recherche publique française, financée par le contribuable français.
Aujourd'hui, la pisciculture marine française produit 4 000 tonnes, essentiellement en Corse et dans le Nord, qu'il faut comparer aux dizaines ou centaines de milliers de tonnes réalisées ailleurs, notamment en Grèce ou en Turquie. À un moment donné, il faut se poser les bonnes questions et se demander pourquoi cette production s'est développée là-bas et non chez nous, alors que l'intégralité des produits dont nous sommes en train de parler est consommée en France. L'ironie de l'histoire est la suivante : la plupart du temps, les alevins, les petits poissons, sont nés dans notre pays avant d'être élevés dans les pays que j'ai cités, pour finalement finir dans l'assiette du consommateur français.