Monsieur le président, vous avez évoqué le Rhin, qui coule dans votre circonscription. Je ne dispose pas d'éléments pour me prononcer sur la qualité de ses eaux, mais je souhaite insister sur un point : les pisciculteurs sont les sentinelles de l'eau, de cet environnement. En l'absence de pisciculture, il n'est plus possible de mesurer, de vérifier et de contrôler la qualité des cours d'eau.
À ce sujet, j'ai le sentiment que la qualité des cours d'eau s'améliore dans notre pays. En revanche, nous ne maîtrisons pas les dérèglements climatiques. Les températures de nos cours d'eau s'élèvent et l'espèce que vous avez évoquée, le saumon, témoigne d'un préférendum thermique pour les eaux fraîches. Quand les températures s'élèvent, le saumon éprouve des difficultés à se maintenir, à frayer et à poursuivre sa migration naturelle.
Naturellement, nous devons y réfléchir, essayer de lutter le mieux possible et nous adapter aux conditions environnementales, en professionnels. Mais au fond, il est quand même plus que singulier de constater que nous continuons à subir alors que notre pays dispose d'un réseau hydrographique parmi les plus denses d'Europe.
Aujourd'hui, nous assistons à un déplacement de la production vers d'autres pays, conséquence de choix politiques. À l'heure actuelle, la production a lieu ailleurs. Il s'agit là du véritable sujet de la souveraineté.