Les contrôles aux frontières sont effectués par un service de l'Union européenne, le Rapid Alert System for Food and Feed, ou RASFF, un système d'alerte qui signale les problèmes relatifs aux produits agroalimentaires dans l'Union européenne. Quand un produit est détecté à une frontière de l'Union ou dans des pays partenaires comme étant impropre ou souffrant de problèmes de labellisation, le pays qui réalise cette détection est censé en informer les autres pays européens. Le système d'inspection se veut donc européen.
Vous avez évoqué la restauration rapide. Aujourd'hui, un poulet sur deux consommé en France est importé, mais cette proportion passe à 75 % pour la restauration rapide.
Les règles d'origine sont en effet complexes à déchiffrer : tout dépend du lieu de la dernière transformation. Si des haricots en provenance du Kenya sont transformés ou cuisinés dans un pays européen, ce dernier n'est plus obligé d'indiquer l'origine initiale du produit. Aujourd'hui, nous ne savons pas si nous consommons un poulet ukrainien ou un poulet néerlandais par exemple. De fait, les Pays-Bas exportent plus de poulets qu'ils n'en produisent. Mais cette règle établie sur la dernière transformation ne s'applique pas uniquement aux produits agricoles, elle concerne aussi les produits manufacturés, par exemple.