Ce sujet fait évidemment l'objet de débats permanents dans une organisation comme la FAO. Des modélisations et des efforts d'anticipation sont conduits.
Votre question comporte plusieurs paramètres : la production, la démographie et les habitudes de consommation, qui peuvent évoluer en fonction du développement des pays. La démographie constitue la partie dont les variables sont les plus difficiles à ajuster, à l'inverse de la production, dans une certaine mesure. La modification des régimes de consommation représente quant à elle un des leviers sur lesquels il est espéré de pouvoir jouer afin de relever le défi que vous évoquez.
Il existe une littérature extrêmement abondante, que je peux communiquer à la commission si elle le souhaite, sur l'état des perspectives à court terme et à long terme, c'est-à-dire 2050 et au-delà. Naturellement, les projections se fragilisent à mesure que l'horizon est étendu, mais l'un des objets de la FAO consiste bien à produire de la connaissance sur ces sujets et à la livrer aux États membres, pour qu'ils adoptent les politiques publiques qu'ils estiment nécessaires afin d'y faire face.