Nous constatons qu'aucun pays n'est immunisé contre la désinformation. Les différences que nous observons entre pays dépendent beaucoup de la façon dont sont utilisés les réseaux sociaux.
En Amérique latine ou en Afrique subsaharienne, la désinformation circule beaucoup sur les messageries cryptées ‒ WhatsApp, Telegram ‒ parce que tout le monde n'a pas accès à internet. Cette désinformation est plus difficile à contrer car nous n'avons pas accès à ces conversations privées.
Nous avons donc ouvert une ligne spécifique dans six pays où ces messageries sont extrêmement populaires. Nous y recueillons des informations potentiellement fausses et trompeuses et nous apportons des réponses à celles-ci. Cela reste néanmoins à une très petite échelle.
Les méthodes et les armes pour désinformer sont toujours les mêmes dans tous les pays et sur tous les sujets. Hormis la Chine et la Russie, les réseaux sociaux ou populaires sont à peu près les mêmes partout dans le monde ; il n'y a pas de différence majeure.