Intervention de Grégoire Lemarchand

Réunion du jeudi 28 mars 2024 à 9h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Grégoire Lemarchand, rédacteur en chef Investigation numérique au sein de l'Agence France-Presse (AFP) :

Comme je l'expliquais dans mes propos liminaires, l'AFP est une agence globale. Nous sommes présents partout dans le monde et nous entretenons parfois des relations étroites et coordonnées avec des acteurs locaux.

Ces dernières années, nous avons participé à des opérations collaboratives dans des pays comme le Brésil ou le Mexique où il existe des coalitions d'organisations de fact-checking de médias qui mettent en commun leur travail. Un tel travail s'opère souvent en amont d'élections car ce sont des moments particulièrement touchés par la désinformation.

L'AFP est également très impliquée au sein du réseau IFCN ‒ International Fact-Checking Network ‒ qui réunit quatre-vingt ou quatre-vingt-dix organisations de fact-checking dans le monde entier.

L'AFP s'implique aussi en Europe. Nous avons co-créé l'année dernière l'EFCSN ‒ European Fact-Checking Standard Network ‒ avec d'autres organisations d'Italie, d'Espagne, d'Allemagne et de Pologne. Nous y mettons en commun nos connaissances et avons établi une charte parce qu'un média qui fait de la vérification doit se conformer à des standards, une éthique, suivre une méthode.

Par ailleurs, nous nous impliquons autant que possible à Bruxelles dans les discussions autour du Digital Services Act et du European Media Freedom Act. Nous participons aussi aux groupes de travail du Code of Practices on Disinformation.

Sur l'éducation aux médias, le travail de journalisme et le travail d'éducation aux médias sont complémentaires mais ne font pas appel aux mêmes ressorts et ne nécessitent pas les mêmes connaissances. Je ne fais pas d'éducation aux médias et ceux qui font de l'éducation aux médias ne font pas du journalisme. En revanche, les connexions sont très fortes et le seront de plus en plus. Il y a ainsi des projets au niveau européen dans le cadre desquels nous travaillons avec le Clémi.

Par ailleurs, l'AFP réalise de plus en plus de vidéos courtes qui, si elles ne sont pas des vidéos d'éducation aux médias, participent néanmoins à cet effort d'éducation. Nous visons évidemment des plateformes où se trouvent les publics les plus jeunes, telles que TikTok.

Enfin, de nombreux journalistes de l'AFP s'investissent à titre personnel, pendant leur temps libre, dans des associations ou se forment pour éduquer aux médias dans les écoles, collège et lycées.

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