Intervention de Isabelle Rauch

Réunion du jeudi 28 mars 2024 à 9h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Rauch, présidente :

Cette table ronde s'inscrit dans le cadre de notre cycle d'auditions en lien avec les États généraux de l'information (EGI). M. Jonathan Parienté, chef du service des Décodeurs du journal Le Monde devait y participer mais il est souffrant. Il nous prie de bien vouloir l'excuser ; nous lui souhaitons un prompt rétablissement.

Cette table ronde est consacrée à la formation et au développement de l'esprit critique. Si l'information n'a jamais été aussi accessible en tout lieu et en tout temps, encore faut-il savoir la lire, la voir, l'entendre, la décrypter. Cette exigence est encore plus forte lorsque l'on est confronté à des informations biaisées, tronquées, voire à de la désinformation pure et simple.

Monsieur Maquart, votre analyse nous sera précieuse en ce qui concerne plus spécifiquement les informations à caractère scientifique. Comment développer une culture scientifique minimale au sein de la société afin de lutter contre les désinformations les plus flagrantes ? Je pense notamment aux thèses climato-sceptiques ou au complotisme anti-vaccinal qui prospèrent à la faveur d'une sorte de relativisme intégral. De quelle manière agir lorsque toutes les opinions bénéficient de la même exposition et suscitent parfois davantage l'intérêt que les faits scientifiquement établis ?

Madame Sonnac, le Centre pour l'éducation aux médias et à l'information (Clémi) a-t-il constaté des changements notables quant au public auquel il s'adresse à mesure que les nouveaux moyens de s'informer se développaient ? Les jeunes générations, plus connectées et friandes de canaux d'information, sont-elles plus perméables aux fausses informations ou sont-elles plus lucides face aux faits auxquels elles sont confrontées ? S'agissant des publics plus âgés, des actions spécifiques sont-elles nécessaires dès lors que les seniors sont parfois un vecteur important de diffusion de fausses informations ?

Enfin Monsieur Lemarchand, je souhaite vous interroger sur la manière dont vous exercez votre indispensable mission de vérification. Quelles évolutions avez-vous pu constater à cet égard au fil du temps et des transformations technologiques ? Quelles sont les limites objectives de votre action ? Avez-vous pu apprécier de manière qualitative les effets de celle-ci sur les publics consommateurs d'information ? Votre légitimité est-elle reconnue ou la confiance dans vos services s'érode-t-elle au motif que vous seriez à la solde d'un supposé système médiatique ?

Sans plus attendre, je vous laisse la parole.

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